Les images qui ont circulé sur les réseaux sociaux devant les agences d'Algérie Ferries en France, particulièrement à Marseille et Lyon, ont fait tomber au moins deux têtes. Celui du Président-Directeur général de la compagnie maritime Algérie Ferries et un responsable de la compagnie à Alger.
En effet, le PDG d'Algérie Ferries, Kamel Issad a été démis de ses fonctions, ce jeudi 2 juin, par le ministre algérien des Transports, et ce, sur ordre du Chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune. Le responsable de quai au sein de la même entreprise, Kamel Idalia, a subi le même sort, selon un communiqué de la présidence de la République qui motive sa décision par "le comportement attentatoire à l’image de l'Algérie et préjudiciable pour les citoyens".
"Sur ordre du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Transports Abdellah Moundji a mis fin ce jour aux fonctions du Président-directeur général de l'Entreprise national du transport maritime des voyageurs, Kamel Issad, et le responsable de quai de la même compagnie à Alger, Kamel Idalia, et ce, en raison de leur comportement attentatoire à l'image de l'Algérie et préjudiciable pour les citoyens", a en effet indiqué la présidence de la République dans un communiqué laconique rendu public ce jeudi 2 juin, dans l'après-midi.
Deux épisodes de pagaille devant les agences d'Algérie Ferries en France
Aucun autre détail n'a été annoncé dans le communiqué de la présidence mais le motif invoqué renvoie clairement vers les scènes de désordre et d'anarchie qui ont eu lieu devant les agences d'Algérie Ferries en France. Et ce, à deux reprises. Une première fois, suite à une rumeur annonçant le lancement de la vente de billets, il y a moins d'un mois. Les agences de la compagnie maritime en France ont été prises d'assaut par des clients en quête de billets pour des vacances en Algérie.
La pagaille et les bousculades diffusées sur les réseaux n'ont pas été du goût des hauts responsables du pays. Les mêmes scènes ont été constatées le 23 et le 24 mai après l'ouverture de la vente des billets du programme estival. Surtout que cette fois-ci, il a nécessité l'intervention des forces de l'ordre qui ont usé de bombes à gaz lacrymogène pour disperser la foule en colère.