Le gouvernement du Québec, au Canada, est mis sous pression afin de revoir à la hausse le nombre d'étrangers à accueillir pour faire face à la pénurie de main-d'œuvre dans la province. Des partis politiques et des acteurs économiques ainsi que des investisseurs font des mains et des pieds pour amener les autorités à augmenter ce nombre.
Le Canada a été l'un des pays dont l'économie a été durement impactée par la crise sanitaire. Cela pour la simple raison que les entreprises comptaient sur les émigrés pour leur fonctionnement. Une partie de leur main-d'œuvre est issue de l'émigration. La fermeture des frontières suite à l'apparition du coronavirus a ainsi empêché l'arrivée des étrangers et c'est ainsi que les entreprises québécoises se sont retrouvées privées, pour une grande partie d'entre elles, d'employés, et elles sont donc en sous-effectif.
Cette situation s'est répercutée sur ces sociétés économiques même après la réouverture des frontières à la faveur de l'amélioration de la situation sanitaire. Le besoin de main-d'œuvre étrangère se fait, en effet, toujours ressentir. D'ailleurs le gouvernement du Québec prévoit l'arrivée de 50 000 émigrés cette année.
« Le Québec doit accueillir 70 000 étrangers chaque année »
Ce nombre est jugé cependant largement insuffisant pour répondre au besoin. Des politiciens et des économistes pressent le gouvernement afin de revoir ce chiffre à la hausse. Pour le Parti libéral du Québec, la province doit accueillir 18 000 étrangers supplémentaires cette année 2022. Selon le même parti politique, pour permettre au Québec de sortir de l'auberge en matière de main-d’œuvre, il faudra accueillir 70 émigrés chaque année.
« Si on est capable d’avoir une capacité d’accueil de 70 000, je pense qu’on se base là-dessus et on fait le tour avec l’ensemble de nos régions », a affirmé mardi 10 mai la cheffe de ce parti, citée par le journal local La Presse. Des groupes économiques affirment de leur côté que le Québec doit ouvrir ses portes pour accueillir jusqu’à 90 000 immigrants par année.