Les mariages consanguins toujours existants en Algérie sont à l'origine de plusieurs maladies. En effet, selon Mouloud Moutchou, le président de l'association El Moustakbel qui lutte contre les maladies rares et l'autisme, elles sont pas moins de 270 maladies rares dues essentiellement aux mariages consanguins.
Mouloud Moutchou, qui s'est exprimé sur les ondes de la radio nationale chaîne 1 a affirmé qu'il existe en Algérie plus de 270 maladies rares essentiellement dans les wilayas de Tizi-Ouzou, Bejaia, Ghardaïa et Jijel. Dans son intervention le président de l'association El Moustakbel a affirmé que la raison principale de l'apparition de ces maladies est due à 35 % au mariage consanguin et à l’existence de gènes qui sont transmis à travers les naissances résultantes de ces mariages.
Mouloud Moutchou a également salué les décisions d'Abdelmadjid Tebboune qui a insisté sur la nécessité de prendre en charge le manque d'immunité ainsi que les maladies rares. Il a indiqué que les patients atteints de ces maladies souffrent énormément de manque de médicament et de leurs chertés.
Il faut dire que l’enquête la plus récente en Algérie a été effectuée en 2018. Cette enquête réalisée par la Fondation pour la recherche médicale (Forem, 2007) avait révélé que 38,30 % des mariages en Algérie sont consanguins. Les résultats de cette enquête montrent un taux de consanguinité variable d’une wilaya à une autre. Le taux le plus élevé a été enregistré dans la wilaya de Tébessa (Est), avec 88 %, tandis que le plus bas a été recensé à Oran (ouest), avec 18,50 %.
L’enquête avait également révélé que parmi les conséquences de ces mariages le quotient intellectuel (QI) moyen en Algérie est assez bas. Il a été fixé à 82. Les spécialistes qui ne cessent d'alerter sur ce phénomène le considèrent non seulement un problème majeur de santé publique, mais aussi un frein au développement.