Le pouvoir d'achat des Algériens a connu une grande érosion. Les salaires ne permettent plus aux petites et moyennes bourses de répondre à leurs besoins. C'est dans ce contexte que le secrétaire général de syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, a revendiqué un salaire minimum de 80 000 dinars pour permettre à l’Algérien de vivre dignement.
En effet, lors de son passage sur la chaîne Echorouk, Boualem Amoura a affirmé que selon une étude récente l’Algérien a besoin d'au moins 80 000 dinars pour joindre les deux bouts. Cette étude, effectuée par le syndicat, avait démontré que « les dépenses quotidiennes d’une famille algérienne composée de cinq membres étaient estimées à 3000 dinars algériens », selon le SG du SATEF qui souligne que « ces dépenses pourraient atteindre les 80 000 dinars algériens par mois ». Ce salaire est valable juste en dehors du mois de ramadan, qui voit la consommation ainsi que les prix s'envoler.
Boualem Amoura a indiqué que « cette étude était une étude comparative entre le salaire de base en 1994 et les prix les produits de large consommation à l’époque et le salaire de base en vigueur », en affirmant que selon les résultats de cette étude actuellement « les dépenses quotidiennes les familles algériennes, en particulier celle avec un revenu moyen, avoisinaient les 2700, voire les 3000 dinars algériens par jour ».
Le SG du SATEF a également souligné qu'en cette période de crise « les dépenses alimentaires représentaient 100 % du salaire de base ». Il rappelle, en faisant un comparatif à titre indicatif « la hausse significative des produits de large consommation, à l’instar de l’huile qui est actuellement commercialisée à 650 dinars algériens alors qu’en 1994 elle ne dépassait pas les 25 dinars pour les 5 litres ».
Pour cette étude, Boualem Amoura assure que « l’étude effectuée par le syndicat avait pris en compte un ensemble de critères, entre autres, le droit aux soins et au divertissement, le droit de prendre les vacances annuelles, le droit à l’instruction et toutes les dépenses liées à l’acquisition des manuels et des fournitures scolaires, ainsi que le paiement des factures d’électricité et de gaz, le loyer et les dépenses alimentaires ».
Il faut souligner qu'avant le SATEF, plusieurs syndicats ont réclamé une hausse des salaires pour faire face à la hausse vertigineuse des prix. Plusieurs études par le passé ont conclu que le salaire minimum de l’Algérien ne lui permet pas de subvenir à ses besoins les plus élémentaires.