Des milliers d'étudiants africains étaient inscrits dans des universités ukrainiennes, avant l'éclatement du conflit armé avec la Russie. Beaucoup d'entre eux ont été rapatriés par leurs gouvernements et d'autres ont choisi de rester pour différentes raisons. Ceux restés bloqués en Ukraine se sont réfugiés dans des pays d'Europe.
C'est en faveur de ceux qui n'ont pas pu rentrer dans leurs pays qu'il y a une mobilisation en France. Dans ce sens, des appels sont lancés pour venir en aide aux étudiants africains qui ont fui ou qui veulent fuir l'Ukraine. Notamment pour les accueillir dans l'Hexagone afin qu'ils poursuivent leurs études. De nombreux Algériens figurent parmi ces étudiants susceptibles d'être accueillis en France.
En fait, il y a un organisme qui a lancé une initiative en direction des pouvoirs publics et des établissements universitaires. Il s'agit du Conseil présidentiel pour l'Afrique (CPA), créé en 2017 par le président Emmanuel Macron, pour tisser des liens avec les pays africains. Il encourage ses interlocuteurs à se mobiliser pour permettre à ces étudiants africains de poursuivre leurs études en France.
Le Conseil présidentiel pour l'Afrique se mobilise pour les étudiants fuyant l'Ukraine vers la France
Le CPA soutient toutes les initiatives allant vers une assistance aux étudiants africains qui ont interrompu leurs études en Ukraine, en raison de la guerre. Y compris le rassemblement du samedi 5 mars organisé à Paris par SOS étudiants africains. Les initiateurs tentent de convaincre le gouvernement français d'accueillir les étudiants africains d'Ukraine, comme rapporté par le quotidien français L'Opinion, qui n'a pas manqué de faire état d'une campagne de recensement des étudiants africains d'Ukraine.
En fait, c'est une campagne lancée par le CPA et CAAP Éducation sous forme d'un questionnaire auquel ont répondu environ 300 étudiants africains. « Nous essayons de les identifier, vérifier leur parcours et fédérer les universités françaises pour préparer leur accueil », a indiqué le coordinateur du Conseil présidentiel pour l'Afrique, Wilfrid Lauriano do Rego.
Pour le CPA, il s'agit de collecter le maximum d'étudiants africains qui accepteraient de poursuivre leurs études en France, dans un premier temps. Ensuite, il s'agira de mobiliser les hauts responsables de l'État pour qu'ils accordent aux étudiants concernés des visas d'entrée sur le territoire français et des titres de séjour qui leur permettraient de s'inscrire légalement et facilement dans des établissements universitaires français.