En raison d'un besoin accru de travailleurs qualifiés, le gouvernement suisse a introduit trois mesures visant à faciliter la procédure permettant aux ressortissants de pays tiers de devenir des travailleurs et des résidents en Suisse, dont le PIB par habitant était de 86 130 euros en 2021.
Selon un communiqué de presse publié par le Conseil fédéral, la première mesure vise à simplifier les obstacles administratifs auxquels se heurtent les travailleurs qualifiés pour demander un permis de travail suisse. Dans le cadre de ces changements, les demandes dans les industries qui connaissent une grave pénurie de travailleurs qualifiés ne seront pas vérifiées au cas par cas, étant donné que le pays a davantage besoin de travailleurs, rapporte SchengenVisaInfo.com.
En outre, la deuxième mesure permet aux titulaires de permis de séjour de passer d'un emploi salarié à un emploi indépendant. En ce qui concerne la troisième mesure introduite par les autorités suisses, les personnes occupant des emplois qualifiés en cas de pénurie avérée de travailleurs qualifiés devraient également pouvoir obtenir un permis de séjour, même si elles n'ont pas de formation universitaire. Jusqu'à présent, cela n'était possible que pour les personnes ayant des connaissances professionnelles particulières.
Si certaines mesures entreront en vigueur immédiatement, d'autres seront examinées, comme l'a ordonné le Conseil. D'une manière générale, les changements interviendront d'ici à la fin de 2022 et seront mis en œuvre dans les zones où la pénurie de travailleurs qualifiés est avérée.
« Cette consultation a montré que le système actuel n'est pas remis en cause dans ses caractéristiques de base. Toutefois, des optimisations sélectives sont souhaitées afin d'augmenter encore le niveau de certitude des attentes pour l'économie à moyen terme et de simplifier les processus. Le rapport propose donc des ajustements possibles qui répondent à la fois aux préoccupations des différentes parties prenantes et au mandat constitutionnel en matière de gestion de l'immigration », révèle le communiqué de presse publié par le Conseil, qui souligne également que l'immigration doit rester socialement acceptable.
La Suisse pourrait quitter l'espace Schengen
Auparavant, le gouvernement suisse a fait des déclarations fortes concernant l'immigration, annonçant qu'il quitterait l'espace Schengen, l'espace de circulation sans passeport. Le mois dernier, la conseillère fédérale suisse, Karin Keller-Sutter, a prévenu que son gouvernement pourrait quitter l'espace si la population suisse votait contre le renforcement de Frontex, l'agence européenne des frontières, lors d'un référendum qui se tiendra en mai.
« S'il y a un non à Frontex, il est clair que nous devrons quitter l'espace Schengen-Dublin. Un refus de renforcer Frontex conduirait en effet à un retrait presque inévitable de la Suisse de l'agence », a déclaré la conseillère Keller-Sutter.
Le pays alloue des fonds de contribution à Frontex depuis 2009, mais l'UE a doublé le budget de l'agence, qui passera de 364 millions d'euros en 2020 à 754 millions d'euros en 2022.