Depuis la réouverture partielle des frontières aériennes en juin 2021, les ressortissants algériens établis à l’étranger, notamment en France, ne cesse de réclamer une reprise totale des vols depuis et à destination de l’Algérie et la révision à la baisse des prix des billets d’avion. Ils s’interrogent également sur le sort des billets annulés et les procédures de remboursement par Air Algérie.
Plusieurs voix au sein de la diaspora algérienne ne cessent depuis plusieurs mois de demander aux pouvoirs publics une véritable prise en charge de leurs doléances concernant la question des vols à bord d’Air Algérie et des autres compagnies aériennes desservant l’Algérie.
Cherté des billets, annulation des vols, fermetures d’agences à l’étranger, manque de vols vers plusieurs destinations, augmentation du nombre de vols… Des questions qui ne cessent d’être posées par de nombreux Algériens établis à l’étranger, notamment en France, où l’on compte la plus grande représentation. Mais sans aucune solution jusque là.
D’ailleurs, un député de l’émigration à l’APN a saisi, le 10 février dernier à travers une lettre, le premier responsable de la compagnie Air Algérie, sur toutes ces questions posées par les membres de la diaspora. Moins d’un moins après, le PDG d’Air Algérie a fini par répondre aux questions du député et à travers lui, à certaines doléances de la diaspora algérienne.
En effet, le député à l’APN, Tawfik Khedim, a publié samedi 5 mars, les réponses formulées par le PDG d’Air Algérie au courrier qu’il lui avait transmis à propos d’un certain nombre de questions liées aux réclamations des Algériens établis en France. Des réponses qui se résument à six points que le député a tenu à partager sur sa page Facebook.
Agences d’Air Algérie fermées à l'étranger et augmentation du nombre de vols
Le premier point concerne la question des billets annulés en raison de la crise sanitaire. À ce propos, le PDG d’Air Algérie, Lamine Mesraoua a indiqué dans sa réponse que « la faute incombe aux agences de voyages privées qui vendent des billets pour des dates lointaines », alors que « notre compagnie a annoncé son programme partiel de vols autorisés à travers des communiqués officiels », précise-t-il.
Concernant les agences d’Air Algérie fermées à l’étranger à l’instar de Marseille et Lyon, le PDG d’Air Algérie a expliqué leur fermeture par « le manque voir l’inexistence de vols vers ces villes ». Malgré cette fermeture, « les clients d’Air Algérie peuvent réserver en ligne sur le site www.airalgerie.dz ou l’application sur mobile ainsi que par : +33 176544000 », précise-t-il.
Pour ce qui est de la réouverture totale des frontières et le retour au programme des vols d’avant la crise sanitaire, le PDG d’Air Algérie s’est contenté de dire que « cette question relève des prérogatives des hautes autorités du pays ». Comprendre par là que la compagnie Air Algérie n’a aucun pouvoir de décision concernant l’augmentation du nombre de vols, en dehors d’une instruction de la part du chef de l’État.
Prix des billets d'Air Algérie et remboursement
L’autre question posée par le député concerne le remboursement des billets pour les vols annulés en raison de la crise sanitaire. « Nous vous informons que l’opération de remboursement est toujours en cours, mais elle nécessite du temps en raison du nombre important de demandes de remboursement », explique le PDG d’Air Algérie, sans donner plus de précision.
Au sujet des prix des billets entre la France et l’Algérie, le premier responsable d’Air Algérie, a directement accusé les compagnies françaises d’être derrière la hausse des prix en affirmant que « la commission d’enquête ordonnée par le Premier ministre a conclu que ce sont les compagnies françaises qui pratiquent des prix très élevés à ceux pratiqués par notre compagnie en raison du nombre réduit des vols causé par la crise sanitaire ».
Pour ce qui est des mesures sanitaires pratiquées au niveau des aéroports algériens, le PDG d’Air Algérie s’est contenté de répondre que « le protocole sanitaire mis en place au niveau des frontières ne relève pas des prérogatives d’Air Algérie, mais uniquement des services du ministère de la Santé ».