La fermeture des frontières algériennes et la cherté des billets d'avion continuent à occuper les discussions, particulièrement parmi les ressortissants algériens établis à l'étranger, les premières victimes de cette situation. Beaucoup exigent une commission d'enquête pour faire la lumière sur cette situation jugée inacceptable par les familles algériennes.
Il y a quelques mois, des voix ont revendiqué la mise sur pied d'une commission d'enquête, notamment le député de la circonscription France-Nord Abdelouahab Yagoubi, qui en fait son cheval de bataille. En octobre 2021, il a été l'initiateur d'une proposition de constituer une commission d'enquête sur « la souffrance des citoyens et de la communauté, des difficultés de voyager, de la situation des compagnies et du transport aérien et maritime ».
Au début du mois de novembre, le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a annoncé la décision de son gouvernement de créer une commission d'enquête sur les prix exorbitants des billets d'avion. Cela suite à son interpellation par l'ambassadeur d'Algérie en France, Mohamed Antar Daoud. Mais depuis ce jour, rien n'a filtré sur la question. Personne ne sait si cette commission a été mise sur pied et si c'est le cas, personne n'a eu connaissance de ses éventuelles conclusions.
La fermeture des frontières qualifiée d'arbitraire
En fait, le député Abdelouahab Yagoubi ne veut visiblement pas lâcher cette histoire de commission d'enquête. Dans une publication sur sa page Facebook, il en a parlé encore, ce jeudi 3 mars 2022. « Nous attendons toujours la libération de notre projet de création d'une commission d'enquête parlementaire sur la fermeture arbitraire des frontières aux citoyens algériens de l'intérieur et de l'étranger et ses conséquences économiques sur les compagnies aériennes et maritimes, le tourisme et les poches des citoyens », a en effet asséné le député de l'émigration.
Il est vrai que cette question des prix des billets d'avion devient pesante, car les prix pratiqués depuis la réouverture partielle des frontières algériennes sont exagérément élevés. Ils sont surtout incompréhensibles sur le plan économique et commercial. Les membres de la diaspora algérienne refusent, en effet, de croire que les prix répondent à la loi de l'offre et de la demande, même si le nombre de vols autorisés est encore très bas.