Les appels pour le renforcement du programme de vols, à défaut d'une réouverture entière des frontières, se multiplient depuis quelques jours en Algérie. Députés et citoyens relaient, en effet, cette doléance sur les réseaux sociaux, mais aussi à travers des écrits officiels.
L'Algérie a rouvert partiellement ses frontières le 1er juin dernier après plus d'une année de fermeture à cause de la crise sanitaire liée au coronavirus. Depuis, Air Algérie a été autorisée à reprendre ses vols de et vers certaines destinations, dont la France, la Turquie, la Tunisie et l'Allemagne, entre autres.
Le nombre des vols autorisé a été cependant jugé insuffisant, notamment concernant la France qui compte un nombre important de ressortissants algériens. Des appels pour l'augmentation des liaisons aériennes ont été lancés d'ailleurs pour revoir à la hausse le nombre de vols, en vain. Les autorités ont jugé que le moment n'était pas venu pour accéder à cette doléance. Chose compréhensible à cause du coronavirus qui circulait encore il y a quelques semaines, à grande échelle, en Algérie et ailleurs.
Augmentation du nombre de vols : Des députés maintiennent la pression
Depuis quelques jours, force est de constater que cette pandémie a baissé en intensité. Les députés et les spécialistes, ainsi que des citoyens anonymes, sont revenus à la charge pour véhiculer la même revendication. Pour ces derniers, la fermeture des frontières et la limitation du nombre de vols n'ont plus leurs raisons d'être.
« Après avoir gelé les taxes excessives imposées par la Loi de finances 2022, quand est-ce que le président Tebboune se tournera -t-il vers l'injustice infligée à la communauté nationale à l’étranger, qui se trouve privé de son droit fondamental de liberté de circulation et de retour au pays, notamment par la restriction drastique des vols et la flambée des prix pratiqués au vu et au su de tout le monde ? », a lancé, mardi 15 février, le député de l'émigration Abdelouahab Yagoubi.
De son côté le parlementaire Tawfiq Khedim a réclamé, le 9 février, la reprise des vols de la compagnie aérienne algérienne au départ des aéroports de Marseille, Lyon, Toulouse, Montpellier, Bordeaux et Nice vers Oran, Sétif, Annaba, Biskra, Tlemcen, Béjaïa et El Oued.
« Il n’est ni concevable ni utile de maintenir un statu quo aérien et maritime »
Dimanche 20 février, c'est un membre du comité scientifique de suivi du coronavirus en Algérie qui est monté au créneau pour demander le renforcement du programme de vols. Il s'agit du docteur Mohamed Bekkat Berkani, qui a affirmé dans des déclarations à TSA que le maintien du statu quo est incompréhensible.
« Aujourd’hui, il y a une pause épidémiologique à la fois en Algérie, mais aussi dans les pays émetteurs en volumes (de passagers), en particulier la France métropolitaine qui représente 80 % des rotations. Sur le plan sanitaire et avec la vaccination, il n’est ni concevable ni utile de maintenir un statu quo aérien et maritime », souligne ce spécialiste.