La crise sanitaire liée à la propagation du coronavirus n'a pas impacté seulement les intervenants dans le secteur touristique au Maroc. Cette idée que les hôtels, la restauration, les agences de voyages et les compagnies aériennes sont les principales victimes du Covid-19 est battue en brèche par une information circulant ces derniers temps dans la presse marocaine.
En effet, les voyantes ou les chiromanciennes (les fameuses chouwafates) souffrent beaucoup de la crise sanitaire née avec l'apparition du coronavirus fin 2019. Plus de deux années après, elles tirent la sonnette d'alarme sur leur situation qui se dégrade dangereusement, surtout que l'aspect sécuritaire est très important dans leur activité très lucrative.
Les Marocains de l'étranger sont généreux avec les voyantes
En fait, les voyantes au Maroc comptent beaucoup sur la générosité des Marocains établis dans les pays étrangers, particulièrement dans les pays du Golfe. Mais avec la crise sanitaire qui a engendré la fermeture pour une longue période des frontières marocaines, les ressortissants marocains résidant à l'étranger, adeptes des pratiques de voyance, ont été très peu nombreux à avoir fait le voyage vers leur pays, rapporte le site marocain Bladi.net.
Chute des recettes des voyantes au Maroc
En réalité, les voyantes marocaines ont un peu raison de s'inquiéter parce que selon les médias marocains qui traitent cette information, les pertes sont colossales et le risque d'une faillite n'est pas vraiment une vue de l'esprit. C'est que les voyantes gagnaient quotidiennement environ 10 000 dirhams (environ 944 euros) avant la crise sanitaire, mais leurs recettes quotidiennes sont tombées à une moyenne de 700 dirhams (66 euros).
Deux chiffres qui montrent que les voyantes marocaines sont loin de leur compte, surtout que leurs recettes ne vont pas uniquement à leurs poches. En effet, des jeunes des quartiers où activent les voyantes sont payés pour assurer leur sécurité. Ils ont aussi la mission d'assurer la sécurité des précieuses clientes qui sont souvent victimes de harcèlement sexuel.
Les jeunes gardes du corps sont payés 600 dirhams. C'est dire que les voyantes ne sont pas loin de travailler uniquement pour entretenir les jeunes « agents de sécurité » de leurs quartiers respectifs.