La hausse des contaminations au Covid-19 enregistrée ces derniers jours en Algérie a poussé les pouvoirs publics à prendre certaines mesures afin de ralentir la propagation du virus. En plus de la fermeture des écoles et des universités, les mesures pourraient concerner également la réduction des vols internationaux depuis et vers l’Algérie.
La quatrième vague tant redoutée par les spécialistes en Algérie est désormais devenue une réalité. Depuis quelques jours, la courbe des contaminations au Covid-19 ne cesse de prendre de l’ampleur. Les chiffres officiels annoncés par le ministère de la Santé dépassent la barre des 1500 nouveaux cas par jours. Des chiffres qui sont loin de refléter la réalité, selon les spécialistes, qui estiment que le nombre réel des nouveaux contaminés dépasse les 20 000 cas par jour.
Hausse inquiétante des cas de Covid-19 en Algérie
« Le nombre de cas annoncé ne concerne que les malades testés à la PCR », affirme, à cet effet, le docteur Lyes Akhamoukh, membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie de Covid-19, dans des déclarations aux médias le 21 janvier. Selon lui, « le nombre réel des nouveaux contaminé dépasse 20 000 par jour ». Un chiffre qui donne froid dans le dos, surtout que le nouveau variant Omicron, est réputé par la vitesse de sa propagation. Un état de fait qui inquiète les professionnels de la santé, qui redoutent une pression sur les hôpitaux, dans les prochains jours.
Fermeture des écoles et retour aux mesures barrières
Afin de casser la chaine de transmission de ce virus, les pouvoirs publics ont décidé de prendre certaines mesures à commencer par la fermeture des écoles sur l’ensemble du territoire national pour une période de 10 jours. Une mesure qui est suivie par la fermeture de nombreuses universités, en fonction de la situation sanitaire, indique à cet effet un communiqué de la Présidence de la république, publié le 19 janvier 2022.
« Afin de limiter l'étendue de la pandémie dans les écoles, il a été décidé lors de cette réunion de suspendre les études pour une période de 10 jours dans les trois phases d’enseignement (primaire, intermédiaire et secondaire), à compter du jeudi 20 janvier », lit-on dans le communiqué de la Présidence. Pour les universités, le communiqué a indiqué « qu’il appartient à leurs responsables de les fermer ou non en tenant compte du calendrier des examens, et de la possibilité de les reprogrammer pour les étudiants ».
Face à la flambée des contaminations et surtout à la réticence observée chez la majorité des citoyens concernant la vaccination, la présidence, a rappelé dans ce sens, que « la vaccination anti-Covid reste le seul moyen d’atteindre l’immunité collective, surtout après qu’il a été constaté que 94 % des décès du Covid-19 n’ont pas été vaccinés » selon les termes du communiqué.
La présidence n’écarte pas la réduction de vols internationaux
D’ailleurs, la Présidence a mis l'accent sur la « nécessité de respecter toutes les mesures préventives, dans les commerces, les espaces publics », avec la décision de « fermeture immédiate », en cas de non-respect des mesures sanitaires. « Cette décision concerne aussi les transports publics », indique la même source.
À ce propos, la wilaya d’Alger a annoncé dans un communiqué, publié le 21 janvier, avoir pris des mesures de prévention complémentaires en raison de la situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. « Tous les espaces récréatifs, les espaces de loisirs, de détente et les lieux de plaisance de la wilaya d’Alger seront fermés pour une période de dix jours à titre de précaution », a indiqué un communiqué de la wilaya d’Alger publié sur sa page Facebook.
Face à cette situation inquiétante, les pouvoirs publics par le biais de la Présidence de la République, n’ont pas écarté le recours à des mesures radicales qui toucheront également le secteur du transport aérien. En effet, dans son communiqué du 19 janvier, la Présidence a indiqué que « certains vols à destination de l’Algérie ont enregistré un grand nombre de cas positifs de Covid-19, ce qui oblige, dans l’immédiat, à resserrer davantage le contrôle, tout en réduisant le nombre de ces vols si nécessaire ».