Le variant Omicron se propage à grande vitesse dans beaucoup de pays, et certains États ont déjà pris des mesures drastiques pour se protéger contre ce variant du Covid. Mais est-ce que ces mesures sont nécessaires, et comment l'Algérie compte faire face à Omicron ?
La propagation du variant Omicron en Algérie continue au même temps que le Delta, qui reste aujourd'hui bien plus dangereux, indiquent les spécialistes. « Il y a une augmentation importante du nombre de cas tous les 2 à 3 jours. L’Omicron est extrêmement contaminant, soit 70 fois plus rapide que le Delta. L’Omicron, comme c’est le cas dans pas mal de pays, va certainement être dominant en Algérie, dans les prochaines semaines. Ce qui est normal. Malgré sa très forte contagiosité, l’Omicron reste quand même moins grave que le Delta », explique le Pr Ryad Mahyaoui dans une interview accorée au média TSA.
Pas de fermeture des frontières algériennes à cause d'Omicron
État donné la nature de ce nouveau variant, le Pr Mahyaoui écarte tout retour aux mesures drastiques mises en place en Algérie pour contrer le Covid. Questionné sur la fermeture des frontières, le spécialiste répond qu'elle « ne servira strictement à rien. La seule chose à faire c’est de renforcer le contrôle aux frontières pour dépister rapidement les personnes positives ».
Il faut dire que de nouvelles mesures sanitaires sont appliquées, notamment pour les traversées maritimes, où il est maintenant obligatoire d'avoir un pass vaccinal, pour entrer ou sortir de l'Algérie, mais aussi pour les voyages en avion entre l'Algérie et la Tunisie. D'ailleurs les nouvelles mesures prises par les autorités sanitaires incitent toutes à se faire vacciner, pour pouvoir accéder à des espaces à usage collectif, comme les stades, les salles de cinéma, et les salles de fêtes, puisque le pass vaccinal est obligatoire pour accéder à ces établissements.
Le Pr Mahyaoui confirme cette approche, indiquant que « il y a maintenant les armes pour lutter contre la progression du virus, notamment les mesures barrières malheureusement totalement délaissées, ainsi que la vaccination qui n’a pas atteint sa vitesse de croisière ». Concernant l'immunité collective que peut procurer le variant Omicron, le spécialiste indique que « cela peut être une piste qui doit être vérifiée dans les prochaines semaines ».
En effet, Gert Van Zyl, professeur au département de virologie médicale de l'université de Stellenbosch en Afrique du Sud, a déclaré qu'Omicron était moins mortel que les autres variants, car il provoquait des symptômes plus légers. Omicron diffère des autres souches, selon les données scientifiques recueillies sur une période de 50 jours après la détection du variant en Afrique du Sud et au Botswana.