Les enfants sont souvent victimes de la séparation des couples issus d’un mariage mixte. C’est le cas de cette petite fille née d’une couple franco-algérien, qui est depuis cinq ans au cœur d’une bataille juridique suite au divorce de ses parents.
L’affaire vient d’être révélée par un ressortissant français marié à une Algérienne et qui se retrouve aujourd’hui encore à la recherche de sa fille qui serait enlevée par son ex-femme depuis six ans. Depuis 2017, Cédric Shaurli, un ancien journaliste de 37 ans, se dit livrer une bataille juridique contre son ex-femme, qu’il accuse d’avoir retenu leur fille de six ans en Algérie.
Dans un témoignage livré le 14 janvier 2022 sur Facebook, Cédric Shaurli, raconte qu’il a vu sa fille issue de son mariage avec une Algérienne, pour la dernière fois le 14 janvier 2017. « 5 ans sans la moindre nouvelle de ma fille Meriem, enlevée il y a plus de 6 ans de son foyer français par sa famille maternelle algérienne à Alger », raconte-t-il. Depuis six ans, il dit avoir arrêté de travailler et passe plusieurs mois par an en Algérie dans l’espoir de revoir sa fille.
Les soucis de ce couple franco-algérien ont commencé en 2015 à l’occasion d’un séjour pour des vacances en Algérie. « En décembre 2015, nous étions en vacances à Alger, et la veille de notre retour en France, alors que je prenais une douche, mon épouse s’est enfuie avec notre fille », confie le père à l’AFP. Quelques jours plus tard, sa femme demande le divorce devant un tribunal en Algérie. Elle accusait son mari français de « mécréance » et de « détourner notre enfant de l’islam », explique Cédric Shaurli.
Bénéficiant d’un droit de visite, le père de Meriem se rend ainsi souvent en Algérie pour voir sa fille durant quelques heures par semaine. « Des droits de visite qui s’effectuent dans une atmosphère de « menaces dans la maison de son ex-belle-mère », témoigne-t-il. D’ailleurs, ce dernier affirme s’être vu par la suite refuser d’exercer son droit de visite par son ex-femme jusqu’en janvier 2017 quand elle lui fait savoir, par voie d’huissier, qu’elle déménage à Adrar dans le Sahara.
Le français accuse son ex-femme algérienne d’avoir caché leur fille
En se rendant dans le Sud algérien pour voir sa fille, Cédric Shaurli a été surpris de découvrir que l’adresse indiquée par son ex-femme n’existe pas. Depuis cinq ans il n’a donc plus revu sa fille. « Une vingtaine de PV de non-présentation d’enfant ont été établis, une cinquantaine de signalements, plaintes ou demandes d’intervention ont été déposées au parquet et ministère de la Justice en Algérie. Au total, j’ai mené près de 200 actions en cinq ans pour faire valoir mes droits… en vain », déplore le père de Meriem.
Le ressortissant français a saisi l’ONU dans le but de retrouver sa fille
L’ex-femme de Cédric Shaurli a été condamnée en 2018 par la justice française à 15 mois d’emprisonnement pour « soustraction d’enfant ». Le tribunal d’El Harrach à Alger a également reconnu coupable la mère de la petite Meriem pour « non-présentation d’enfant », et pour « faux et usage de faux ». « Deux mandats d'arrêt émis par la Justice algérienne à son encontre. Un avis de recherche Interpol diffusé. Mais aucune décision ne s'applique », écrit-il.
Ne voyant rien venir, le ressortissant français, a décidé de saisir l’ONU, comme dernier recours dans l’espoir de retrouver les traces de sa fille. C’est ainsi qu’il attend les résultats de sa plainte déposée contre son ex-femme devant l’instance onusienne en octobre 2019. Le père de Meriem espère que le Comité des droits de l’homme de l’ONU enjoindra à l’Algérie de retrouver sa fille dont il craint qu’elle soit « trimballée d’un endroit à l’autre, cachée et pas scolarisée », selon ses dires.