La France avait décidé, le 28 septembre dernier, dans l'application de sa politique de lutte contre l'immigration clandestine, de réduire significativement le nombre de visas délivrés pour l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Cette décision qui visait à contraindre les pays concernés à collaborer dans le cadre du rapatriement de leurs ressortissants en situation irrégulière en France avait suscité de vives réactions, notamment en Algérie.
Le gouvernement français a maintenu sa décision malgré les protestations du gouvernement algérien. En effet, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a affirmé que cette décision allait entrer en vigueur et que le nombre de visas accordés aux Algériens allait être réduit de 50 %.
Lors de son passage sur les ondes d’Europe 1, le Premier ministre français avait confirmé l'application de cette réduction des visas : « si je prends l’exemple de l’Algérie, il y a eu 23 341 visas acceptés sur les huit premiers mois de l’année, et 10 828 refusés (31 % de refus). Si je prends l’Algérie depuis la décision de septembre-octobre, cela fait 12 609 visas acceptés et 11 867 refusés, soit moitié-moitié », affirme Darmanin.
Selon Gérald Darmanin, les visas pour la France sont accordés à des Algériens issus du monde économique, à savoir les chefs d’entreprises, les investisseurs et les cadres qui partent en France. Il est à noter que Emmanuel Macron avait assuré que les sanctions sur les visas n'allaient toucher que les dirigeants algériens. « il n'y aura pas d'impact sur les étudiants et le monde économique », avait-il annoncé en octobre.