Un ressortissant algérien a été condamné par un tribunal français pour avoir crevé 62 pneus de 40 véhicules stationnés dans son quartier.
Selon le site Actu.fr, Abderrahmane, un ressortissant algérien âgé de 28 ans, sans antécédents judiciaires, était devant la barre du tribunal judiciaire de la Rochelle le 20 septembre dernier. Il est accusé d’avoir crevé 62 pneus de véhicules stationnés dans son quartier de Mireuil. Abderrahmane a déclaré pendant son procès : « Le confinement m’a rendu dingue. Je passais le temps à me défoncer. Je ne me souviens plus trop. J’avais pris de l’alcool et de l’ecstasy ».
Un témoin était sur place lors du méfait, il a déclaré avoir vu un individu en train de crever les pneus de plusieurs véhicules, il a alors alerté la police. Dans son témoignage, il a décrit un homme originaire des pays de l'Est, parlant arménien et aux cheveux épais et foncés. Abderrahmane est algérien et a les cheveux courts.
Les enquêteurs ont retrouvé des traces de sang appartenant à Abderrahmane à plusieurs endroits : sur deux des pneus crevés, la carrosserie de certains véhicules ainsi que dans la cage de l’immeuble où habite la petite amie de Abderrahmane. Ce dernier s’est expliqué devant le tribunal et a déclaré : « on s’est embrouillé avec ma copine. Je me suis coupé en épluchant les patates. J’ai quitté son appartement et c’est là que j’ai laissé des traces de sang dans l’immeuble. Après c’est dans la rue autour des voitures. Mais même si je ne me souviens plus bien, je n’ai pas crevé les pneus ».
Le tribunal est resté perplexe devant ces déclarations, notamment le ministère public : « il dit qu’il se blesse en épluchant les patates… Il s’absente deux heures… Tous les véhicules dont les pneus ont été crevés se situaient au bas de l’immeuble de sa petite amie. Ça questionne ! ».
Abderrahane a été condamné à une peine de 2 mois avec sursis, et devra indemniser les trois victimes qui se sont constituées partie civile. La défense de l’accusé, Maître Stéphanie Colombier, avait plaidé la relaxe en s’appuyant sur la description du témoin qui ne correspond pas à Abderrahmane : « il y a un vrai doute. Je plaide la relaxe ».