Un rapport de la Cour des comptes de l'Union européenne (UE), datant du 13 septembre, juge inefficaces les politiques d'immigration menées par les pays d'Union. En effet, la Cour des comptes affirme que seulement 29 % des migrants irréguliers ont été reconduits dans leurs pays, soit moins d'un tiers, indique Le Monde, qui cite ledit rapport.
« l’institution chargée de contrôler les dépenses de l’UE porte un regard sévère sur ce volet de la politique migratoire européenne », indique-t-il.
Selon le même rapport, chaque année, 500 000 personnes reçoivent l'ordre de quitter les territoires de l'UE. Moins d'un tiers seulement de ces migrants réintègrent leur pays : « seulement 29 % réintègrent en réalité leur pays d’origine ». Ajoutant que « les actions entreprises par l’UE en vue de renforcer la coopération avec les pays tiers en matière de réadmission étaient pertinentes, mais qu’elles (ont) donné peu d$e résultats ».
Selon le responsable du rapport Leo Brincat « le système de retour de l’UE pâtit d’un manque d’efficacité tel qu’il produit l’effet inverse de celui escompté : il encourage plus qu’il ne décourage la migration irrégulière. Les migrants savent bien que les retours ne sont pas effectifs, donc cela peut effectivement les encourager à venir », rapporte le Parisien.
C'est près de 16 000 Algériens qui sont en situation irrégulière en Europe. À cela il faut ajouter à titre d'exemple 25 000 Afghans et plus de 23 000 Marocains, indique Le Monde.
Pour les auditeurs une seule solution s'avère plus efficace : « parmi les nombreux outils dont dispose l’UE, un seul a donné des résultats tangibles : sa politique de visas, dont les dispositions révisées peuvent contribuer à encourager les pays tiers à coopérer ».