Après les dernières mesures d’allégement des restrictions imposées pour la lutte contre l’épidémie du Covid-19, dont le réaménagement des horaires de confinement et la levée de la fermeture des espaces de loisirs et des plages, les citoyens s’attendaient aussi à la réouverture des salles des fêtes. Mais en fin de compte, ces mesures annoncées par le Premier ministre, le 24 août dernier, ne concernent pas ces lieux de fêtes, qui sont restées fermées depuis février 2020.
En effet, depuis le début de la circulation du virus du Covid dans le pays, des mesures immédiates ont été prises par l’État algérien, dont la limite des rassemblements de personnes aux grands événements, comme les fêtes. Et de ce fait il a ordonné la fermeture immédiate de toutes les salles des fêtes, et depuis toutes les fêtes de mariages, de circoncisions et cérémonies privées sont interdites sur l’ensemble du territoire national.
Les mariages continuent d'être célébrés en Algérie
Les cérémonies et différentes célébrations ne se sont pas arrêtées pour autant. Les sanctions allant d’une simple amende jusqu’au retrait définitif de l’autorisation d’exercice pour les propriétaires d'établissement n’ont pas dissuadé les citoyens. Alors que certaines familles ont opté pour des cérémonies discrètes avec peu d'invités, d'autres fêtes sont organisées tous les jours clandestinement, sans aucune mesure sanitaire, dans des maisons, des garages, des tentes, des villas louées ou des restaurants.
Des milliers d'emplois menacés par la fermeture des salles des fêtes
Selon l’Union Générale des Commerçants et Artistes algériens, il y a près de 3 000 salles des fêtes à l’échelle nationale, employant plus de 90 000 personnes, qui se sont retrouvées au chômage depuis le début de la pandémie.
Selon un photographe, son studio avait arrêté ses activités dans les salles des fêtes dès le début de la crise du Covid, en février 2020. Il explique que les salles des fêtes fermaient au fur et à mesure.
« Pendant l'été 2020, il y avait zéro mariage dans les salles des fêtes, mais certaines personnes ont célébré leurs mariages dans leurs maisons, et d'autres ont loué des villas ou des restaurants luxueux possédant de grandes salles », confie ce photographe à notre rédaction.
« Actuellement nous avons quelques clients, mais ces mariages n'ont pas eu lieu dans des salles des fêtes, nous avons perdu la majorité de notre clientèle suite à la fermeture de ces salles. À l'époque nous étions présents à 40 mariages par mois en moyenne pendant la saison des fêtes (juillet et août), mais maintenant notre studio ne couvre que 5 mariages par mois », ajoute-t-il avec amertume.