Décidément la Tunisie rentre dans une nouvelle phase d'instabilité politique. Le pays est en proie à une nouvelle crise. La décision du président tunisien Kaïs Saïed de geler les activités du parlement et de limoger le Premier ministre est le prélude d'affrontements entre les militants du parti islamiste Ennahdha majoritaire au parlement et ceux qui soutiennent le président tunisien.
Cette décision prise le 25 juillet ne fait pas l'unanimité en Tunisie. Les islamistes du parti Ennahdha présidé par El Ghannouchi s'opposent fermement à cette décision et n'entendent pas se taire. Alors que de l'autre côté, les soutiens du président tunisien sont sortis fêter la décision de Kaïs Saïed.
This footage is for everyone speaking of #Tunisie with a sad dystopian tone. We are happy, we've been heard,we've been represented by our elected official. Happy عيد جمهورية 🇹🇳🇹🇳
Document it please, today marks history.#قيس_سعيد https://t.co/wC1sRxcvqD— Hiba Ghaki (@HibaGhaki) July 25, 2021
Les partisant du parti Ennahdha ont organisé un rassemblement ce lundi 26 juillet devant le parlement pour dénoncer ce qu'ils appellent « un coup d'État sur les institutions de la Républiques ». Ce rassemblement a vite dégénéré. Il a tourné en affrontements entre les manifestants et forces de l’ordre.
Tunisia has entered its most serious political crisis in a decade after its president fired the government and suspended parliament amid violent demonstrations https://t.co/eqanFFWboe pic.twitter.com/rsnsXypLwL
— Bloomberg Quicktake (@Quicktake) July 26, 2021
Des manifestations impliquant des partisans du président ainsi que des militants du parti parlementaire Ennahdha ont éclaté. Le chef de ce parti et président du parlement, Rached Ghannouchi, a été empêché d'accéder au parlement.
Il faut dire que la situation de blocage n'est pas nouvelle en Tunisie. Depuis l'élection de Kaïs Saïed à la tête de l'État, les institutions tunisiennes se sont retrouvées à plusieurs reprises bloquées par les protagonistes qui existent entre le président et le parlement majoritairement islamiste. Rached Ghanouchi en tant que président du mouvement Ennahdha et du parlement s'est opposé à plusieurs mesures du président, et ce dernier afin de débloquer la situation du pays a décidé de geler les activités du parlement.