À l’approche de la fête de l’Aïd al-Adha prévue le 21 juillet prochain, le ministère de l’agriculture français a publié un guide pratique relatif aux règles de l’abattage rituel en France.
Date de l'Aïd al-Adha 2021
Les musulmans célébreront l’Aïd al-Adha le 20 juillet 2021, indique la Grande mosquée de France sur son site. En cette occasion, les fidèles sacrifient une bête, souvent un mouton, pour commémorer un geste qui remonte au prophète Abraham. En France, 100 000 moutons sont abattus chaque année suivant ce rituel.
L'abattage halal en France pour l'Eïd al-Adha
Or, cette coutume mobilise jusqu’au sommet de l’État. Le ministère de l’Agriculture a publié sur son site un guide pratique pour énumérer les règles de l’abattage en vigueur en France. Il rappelle que « les abattages doivent être effectués dans des abattoirs agréés par des sacrificateurs agréés aussi. Ces derniers doivent obligatoirement être titulaires d’un certificat de compétences délivré par le préfet et une carte d’habilitation délivrée par une des 3 mosquées à savoir Paris, Évry ou Lyon ».
Quelles sanctions pour l'abattage halal sans autorisation en France ?
Ces recommandations ont pour objectif d’accompagner les fidèles pour l’accomplissement de leur rituel dans le respect de l’environnement et du bien-être animal. Les personnes qui ont recours à l'abattage halal sans autorisation encourent une sanction pouvant aller jusqu’à 15 000 € d’amende et 6 mois de prison.
Des abattoirs halal temporaires disponibles pendant l'Eïd el-Adha en France
Le ministère reconnaît toutefois un manque d’abattoirs agréés. Il préconise alors le recours à des abattoirs halal temporaires, ceux notamment financés par des privés en lien avec des organisations culturelles musulmanes. Ainsi, les porteurs de projets de ce type d’abattoirs halal sont sommés de se faire connaître auprès de la direction départementale en charge de la protection des populations afin que des documents d’agrément leur soient délivrés.
Par ailleurs, en France, pour des raisons de bien-être animal, la mise à mort d’une bête passe d’abord par son étourdissement, une pratique strictement interdite par l’islam. Ainsi, le ministère de l’Agriculture a précisé qu’une dérogation autorisant l’abattage sans étourdissement de l’animal peut être exceptionnellement accordée à l’occasion de l’Eïd el-Adha pour garantir le droit à la liberté de culte aux fidèles musulmans.