Le ministère de l’Intérieur français envisage de nouvelles mesures dans sa politique migratoire. Dans son collimateur, les sans-papiers et les ressortissants étrangers ayant déjà fait l’objet d’une condamnation pour un délit grave, rapporte Le Journal du Dimanche.
Lors d’une réunion avec le Premier ministre Gérald Darmanin ce vendredi, les préfets ont été sommés de mettre en œuvre de nouvelles mesures relatives à la politique migratoire. Sont visés particulièrement les ressortissants étrangers sans-papiers ayant des antécédents judiciaires pour des délits graves.
« Nous ne jugeons pas les étrangers pour ce qu'ils sont, mais pour ce qu'ils font », a précisé Gérald Darmanin.
Expulsions et dégradations des titres de séjour
Parmi les mesures annoncées, les expulsions accélérées et les dégradations de titres de séjour pour les personnes ciblées, en particulier les étrangers condamnés pour des viols, des homicides, du trafic de drogue, ainsi que pour violences conjugales et violences contre les forces de l'ordre.
Par conséquent, les cartes de résidence de 10 ans pourront être réduites à un an.
Cette décision intervient à une semaine des élections régionales. Pointé du doigt par la droite et l’extrême droite pour sa politique jugée trop laxiste, le gouvernement français semble ne pas avoir d’autres choix, notamment avec la montée en puissance du Rassemblement National (RN) dans les sondages sur les intentions de vote au premier tour du scrutin. France Inter a publié ce mercredi un sondage de l'institut Ipsos Sopra Steria, indiquant que le parti de Marine Le Pen serait en tête dans 6 régions de France.