Le premier février 2021, Khaled Cid, un Algérien vivant à Besançon, a été mis à tabacs par un homme de 24 ans, connu des services de police, qui a aussi tenu des propos racistes. Il témoigne dans une interview au journal Le Monde du racisme qu’il a vécu.
C’est dans une rue déserte de Besançon, à 21 h 30, qu’un homme costaud accoste Khaled Cid, il avait l’air menaçait, et était alcoolisé. Il a demandé à l’Algérien s’il n’était pas flic, ce dernier voulait prouver le contraire et a ouvert son manteau pour lui montrer son costume.
L’homme de 24 ans, a ensuite lâché « un Arabe en costard, je vais me le faire », et a roué de coups l’Algérien, qui a essayé dans un premier temps de se défendre, mais qui a fait face à une grande violence de la part de cet homme.
Khaled Cid a porté plainte, et l’homme a été jugé deux jours plus tard, en comparution immédiate. Une caméra de surveillance a enregistré toute la scène, et l’Algérien a été soulagé que « la circonstance aggravante du racisme a été retenue par le tribunal ».
L’homme qui a agressé Khaled a écopé de 2 ans de prison, dont 18 mois fermes, même s’il a tenté de nier le motif raciste de cette agression, son profil l’a trahi, puisqu’il portait des tatouages à caractère racistes, et qu’il était connu des services de police, indique la même source.
Le « racisme invisible » dont a été victime l’Algérien
Né en France, Khaled a subi ce qu’il appelle le « racisme invisible » pendant son enfance et lorsqu’il travaillait. Il était employé dans un centre d’appels pour une banque, et ses collègues ont été promus, les uns après les autres, mais lui non, même s’il avait de meilleurs résultats.
Se rendant compte que son patron était un ancien pied-noir, qui détestait les Algériens, il a décidé de démissionner et d’ouvrir un restaurant à Marseille.
Suite à la reconnaissance de son agression, l’Algérien reçoit plusieurs témoignages de personnes qui ont vécu des situations similaires, et qui n’ont pas eu gain de cause, ou qui n’ont pas osé affronter leurs agresseurs.