Le Pr Kamel Senhadji, directeur de l'agence nationale de la sécurité sanitaire, a mis en garde, lors d'un entretien à la radio nationale, contre la lenteur de la campagne de vaccination et l'abandon des gestes barrières par une grande majorité de la population.
Regrettant la cadence de la vaccination, le professeur avertit : « je parle en tant que scientifique. Il n’y a pas pire que de vacciner à bas bruit parce que cela donne au virus le temps et l’opportunité de muter ».
Il appelle ainsi à augmenter la cadence de la vaccination. En effet, deux mois après le démarrage de la campagne de vaccination, le pays accuse un retard énorme. L'Algérie a réceptionné 664 800 doses de vaccins contre un besoin de 40 millions de doses pour vacciner 20 millions de citoyens.
Contredisant les affirmations de certains spécialistes et le ministre de la Santé concernant l'immunité collective, le Pr Senhadji affirme que « l’immunité collective n’est pas atteinte ». En conséquence, il rappelle la nécessité de continuer à respecter les gestes barrières à savoir : le port du masque en dehors de la maison, lavage fréquent des mains et distanciation sociale et physique.