Dans une tribune publiée par le journal français « Le Journal Du Dimanche » et adressée au président Emmanuel Macron, neuf députés français lui demandent de « publier les données et les cartes des zones » des déchets résultant des essais nucléaires au Sahara algérien dans les années 1960.
Il y a lieu de rappeler que la France a réalisé 17 explosions nucléaires dans les sites de Reggane et In-Ekker, dans le Sud algérien, de 1960 à 1966. Ces essais nucléaires, atmosphériques et souterrains, ont laissé une empreinte indélébile qui ne cesse d'affecter la sécurité sanitaire des populations résidentes dans ces zones.
Les députés signataires de cette tribune ont salué la démarche du président Macron quant à la facilitation de l'accès aux archives classifiées relatives à la guerre d'Algérie et l'encouragent à poursuivre sa démarche. « Vous avez désormais l'occasion d'impulser une action concrète en faveur des populations civiles et de l'environnement qui continuent d'être affectés par des déchets nucléaires enfouis par la France dans les sables du Sahara ; il vous faut la saisir », écrivent-ils.
Ces députés appuient leur démarche par le phénomène qui s'est produit au mois de février dernier où « le ciel d'une large partie de la France a arboré une teinte orangée créant une atmosphère particulière. Le sable du Sahara, porté par les vents, est à l'origine de ce phénomène ».
Selon l'institut de radioprotection et de santé nucléaires, ce nuage « contenait un élément radioactif, le Césium 137 en l'occurrence, avec une teneur radioactive supérieure à la moyenne, mais sans danger pour l'être humain ».