Les étudiants de l'université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou ont procédé à la fermeture de la route menant vers le centre-ville à l'aide de cartables, chaises et de tableaux. Cette action s'inscrit dans le cadre de la protestation sur le climat d'insécurité qui règne dans l'enceinte de ce lieu de savoir et surtout après l'agression à l'arme blanche d'un étudiant, le jeudi 1er avril dernier, par un extra universitaire au vu et au su des agents de sécurité.
Le comité local des étudiants a réagi à travers une déclaration dans laquelle il tire la sonnette d'alarme et dénonce la dégradation de climat général à l'intérieur de l'université en affirmant que « l’université qui était un haut lieu de lutte est, aujourd’hui, en raison du désengagement flagrant de l’État, devenue un lieu où les affrontements sont un paysage quotidien auquel les étudiants assistent ». Et d'ajouter « violence, trafic de drogue, agressions, vols, menaces de natures diverses sont devenus le lot quotidien des étudiants ».
Cette situation a fait aussi réagir la section de l'université de Syndicats National Autonome des Personnels de l'Administration Publics (SNAPAP) qui a dénoncé vigoureusement, à travers un communiqué, le climat délétère qui règne à l'intérieur de l'université en affirmant que « désormais l'insécurité fait partie de quotidien de l'université ».