Alger a donné son feu vert aux autorités helvétiques quant au renvoi de ses ressortissants en situation irrégulière sur le territoire suisse. Ainsi ce sont quelque 600 Algériens dans cette situation qui risquent l'expulsion.
En effet, c'est la conseillère fédérale, Karin Sutter, chef du département de la justice et de la police, en visite officielle à Alger le 24 mars dernier, qui l'a affirmé devant des médias de son pays après ses entretiens avec les autorités algériennes, indique le média francophone El Watan.
Depuis plus d'une année et en raison de la pandémie du Covid-19, qui a engendré la suspension des vols internationaux, les autorités de la Confédération helvétique peinent à renvoyer chez eux les ressortissants étrangers en situation irrégulière sur son territoire. La ministre de la Justice et de la police suisse a probablement gagné l'approbation des autorités algériennes quant à ce dossier.
C'est ce qui ressort de ses déclarations à RTS ( Radio Télévision Suisse) dès son retour à Berne. Elle affirme dans ce sens avoir eu « des entretiens avec des personnes-clés sur place […] ce qui est important pour ce dossier. Moi-même j'ai été étonnée de constater un chef de département compétent en la matière sur place ».
Et elle précise encore que les autorités d'Alger ont répondu favorablement à ses doléances et qu'ils étaient « prêts à reprendre les ressortissants algériens une fois les frontières ouvertes ». Et d'ajouter « Mais nous avons convenu de trouver des solutions. Ce qui est important, c’est de trouver des solutions pratiques malgré ces restrictions. Des réunions techniques doivent se poursuivre entre les deux États ».