Les Algériens qui ont décroché un contrat de travail en France suivant la procédure de l’Office Français de l’Immigration et de l’intégration (OFII) se plaignent, dans une lettre adressée au Consul général de France à Alger, car ils ne peuvent toujours pas avoir de visas pour rejoindre leurs entreprises.
Dans une pétition, signée par plus d’une centaine de personnes, ces salariés OFII expliquent que leur avenir professionnel et situation sociale et familiale sont en danger, à cause des services du Consulat de France, qui ne délivrent pas de visas à ces Algériens, pour qu’ils puissent rallier leurs postes de travail.
« Notre incompréhension vient du fait que d’autres catégories, je cite en exemple les étudiants, ont vu leur situation régularisée il y a de cela plusieurs mois, et estimons que le motif de déplacement qui est le notre n’en est pas moins impérieux d’autant que numériquement nous ne représentons certainement pas le contingent le plus important et donc certainement pas la catégorie qui représenterait une menace sur le plan sanitaire », expliquent les salariés OFII, dans leur lettre.
En effet, des catégories comme les étudiants algériens qui ont un visa pour poursuivre des études en France ont pu rejoindre leurs universités. Les bénéficiaires du regroupement familial, et les personnes mariées à des étrangers ont aussi pu, depuis fin janvier, retrouver leurs familles, après plus de 10 mois d’attente.
Ce blocage de délivrance des visas pour les salariés OFII a engendré le renoncement de certains employeurs français au recrutement de ces travailleurs algériens, explique un ingénieur cité par le média Visa-Algérie :
« Nous sommes face à une politique de deux poids deux mesures : les médecins et les chercheurs ont tous obtenu leurs visas, mais pour les cadres ingénieurs aucune nouvelle », a-t-il ajouté.