L’Algérie a décidé cette semaine, de verrouiller à nouveau ses frontières et de suspendre les entrées sur son territoire. Le but affiché de ces mesures, c'est de limiter la circulation du coronavirus et de ses variants plus contagieux et plus dangereux, pour éviter un reconfinement généralisé. Est-ce utile, notamment contre les variants ?
La fermeture des frontières est-elle efficace contre la diffusion du coronavirus ? C’est l’interrogation, qui divise politiques et scientifiques depuis le début de l'épidémie. Alors que des sénateurs et des organisations de la diaspora demandent la réouverture progressive des frontières, les autorités algériennes ont décidé de tout verrouiller.
Face au développement de variants plus contagieux du Covid, l'Algérie a même décidé de fermer les frontières terrestres avec là Tunisie. Cette décision n'a en réalité rien d'inédite. Car depuis le début de l'épidémie, de très nombreux pays ont opté pour cette option en choisissant de se barricader face au virus Sars-CoV-2.
Ainsi, le verrouillage aux frontières ne plaît pas à tout le monde. Certains pensent que « fermer les frontières n'arrêtera pas l'épidémie. C’est un virus qui n'a pas de passeport ». Néanmoins, et malgré l’absence d'une affirmation scientifique sur l’efficacité de cette mesure, il semble que la fermeture précoces des frontières pourrait permettre d’éviter les contaminations venant de l’étranger.
Du coté officiel, les dirigeants algériens sont unanimes. La fermeture des frontières a permis à l’Algérie d’endiguer la propagation du coronavirus, contrairement à d’autres pays qui ont tardé à fermer leurs frontières.
Le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, s’est montré satisfait de ce choix, assurant que cette mesure « a préservé le pays ». « L’Algérie a été critiquée à l’étranger suite à sa décision de maintenir ses frontières fermées. Mais, actuellement de nombreux pays ont suivi l’exemple de l’Algérie, et ont décidé de fermer leurs frontières pour se protéger face à la pandémie de coronavirus », a rappelé Tebboune.
La fermeture des frontières de l’Algérie devra encore se prolonger. Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a, pour le moment, aucune volonté politique pour lever les restrictions sur les frontières.