Un jeune ingénieur algérien du nom de Oussma Touaba, qui travaille à Adrar pour l’unité de recherche en énergie renouvelable au milieu saharien (Urerms) a fabriqué un prototype de voiture électrique 100 % algérienne.
L’ingénieur algérien, originaire de Constantine et âgé de 35 ans, est doctorant à l’école nationale polytechnique d’Alger. Oussama Touaba a imaginé une voiture électrique de deux mètres et demi de long, et qui peut avoir deux sièges, un pour le conducteur et un autre pour le passager.
Cette mini voiture pèse 200 kg, et elle est dotée de deux moteurs, un sur chaque roue arrière. Ce véhicule destiné à rouler dans des zones urbaines peut atteindre une vitesse de 40 km/h, et peut rouler jusqu’à 100 km sans devoir être rechargé.
Le « Made in Algeria » réalité ou fiction ?
Quand on parle de voitures électriques, on pense souvent aux voitures Tesla, qui peuvent atteindre une vitesse maximale de 250 km/h, et qui ont une autonomie de plus de 600 km, mais ces voitures roulent avec des batteries en lithium, que l’ingénieur algérien n’a pas pu placer sur sa voiture, expliquant que : « malheureusement, ces batteries ne sont pas disponibles en Algérie. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai utilisé, pour mes essais, des batteries ordinaires ».
Si ces batteries étaient disponibles, la voiture de Oussama Touaba pourrait rouler jusqu’à 200 km sans avoir besoin d’être rechargée.
L’ingénieur a fait avec les moyens du bord, et a recyclé plusieurs matériaux issus de casse automobile pour fabriquer cette voiture écologique. Même les moteurs ont été récupérés sur d’autres machines, puis adaptés à la nouvelle voiture.
Quel avenir pour un ingénieur en Algérie ?
Cette voiture est toujours en cours de développement selon l’ingénieur, qui espère les proposer un jour sur le marché algérien pour un prix qui ne dépasse pas les 1 000 000 dinars.
Cependant, l’ingénieur algérien fait face à plusieurs contraintes, même s’il a reçu un brevet de l’Institut national de la propriété industrielle, il n’a pas encore lancé son projet, et ce à cause des difficultés auxquelles il doit faire face dans son parcours :
« Il faut savoir que l’ingénieur en Algérie n’a pas le droit à la recherche scientifique malgré le fait qu’il soit inscrit pour obtenir un doctorat, y compris s’il est l’un des plus grands génies du monde », déclare Oussama Touaba à El Watan.