Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a mis en œuvre un plan d’action destiné aux organisations, associations ou personnes liées aux milieux radicaux. La police a lancé des opérations depuis lundi matin.
La commission de la défense nationale, présidée par Emmanuel, a promis de répondre rapidement dimanche soir. Des opérations de police sont en cours contre des dizaines de personnes qui ont exprimé leur soutien au meurtrier de Samuel Paty, au nord-ouest de Paris, plus exactement à Conflans-Sainte-Honorine, Un professeur décapité près de son collège, et une cinquantaine d'associations sont dans le collimateur de l'Etat, a annoncé lundi 19 octobre par le ministre de l'Intérieur.
Ces actions ont été décidées à l'issue de la réunion du Comité de la défense nationale de la veille. L'objectif n'était pas d'assassiner Samuel Paty, mais de transmettre un Message. Le ministre de la République européenne a déclaré sans donner plus de détails: "pas une minute de répit pour les ennemis de la République. "
Depuis l'assassinat de Samuel Paty vendredi dernier, plus de 80 enquêtes sur la haine en ligne ont été ouvertes et des arrestations ont été effectuées. Le ministre a déclaré qu'il souhaitait dissoudre plusieurs associations dont le CCIF (Collectif contre l'islamophobie en France).
«Un certain nombre d'éléments nous permettent de penser que c'est un ennemi de la République»
et ajoute :
«51 structures associatives verront toute la semaine un certain nombre de visites des services de l'État et plusieurs d'entre elles, sur ma proposition, se verront dissoudre en Conseil des ministres»
Gérald Darmanin.
Il a également évoqué la situation de l'organisation non gouvernementale Baraka City, fondée par des musulmans aux caractéristiques salafistes et dont le président Driss Yemmou était sous contrôle judiciaire jeudi dans le cadre d'une enquête sur le harcèlement des réseaux sociaux.
Le compte Facebook de l’association a attiré plus de 715 000 personnes. L’association a suscité un vif enthousiasme chez de nombreux jeunes croyants, mais a également douté qu’elle soit parfois radicale.
Le ministre a également estimé que le père d'un étudiant de Conflans-Saint-Honorine et l'activiste islamiste radical Abdelhakim Sefrioui «ont manifestement lancé une fatwa» contre Samuel Paty montrant des caricatures de Muhammad en classe.